Archive for the 'Calypso / Cousteau' Category

La Calypso s’accroche à Concarneau… désespérément

DSCN4122Petite visite éclair à notre vieille connaissance la Calypso. Le navire est toujours à Concarneau, au même endroit (à demi dans les hangars de Piriou) d’où il n’a pas bougé d’un iota. Tout juste divers éléments de ses superstructures, ont été rassemblés devant les membrures de bois (fausse étrave, poste de pilotage, cheminée, et autres morceaux disparates).
• En ville, la carcasse de l’ancien dragueur alimente plus d’une conversation qui se ramène immanquablement à « personne ne voudra jamais de cette épave ; le vrai problème reste : comment se débarrasser de la patate chaude ? » Rien que pour faire venir (de Paris) le convoi exceptionnel capable de déplacer le bateau, coûterait la bagatelle de 150 000 € nous a-t-on dit sur place. Un chiffre qui laisse rêveur… Et qui montre l’indifférence de la Fondation Cousteau (Francine) à l’égard des pénalités de retard qui s’allourdissent chaque jour un peu plus. Dans un bistrot, entendu cette réflexion : le meilleur endroit, ce serait au large des Glénan sous vingt ou trente mètres d’eau… Après tout, pourquoi pas ?
• Image – Notre photo, (prise le 19 mai), montre que rien n’a bougé depuis des années.

Coucou ! C’est moi la Calypso…

calypso4-1De nouveau, ça discute ferme autour du destin de la Calypso. Le vieux dragueur de mines devient encombrant et Monaco n’a pas encore dit oui. D’ailleurs, est-ce si important que ça ? (Voir la saga en cliquant sur Cousteau/Calypso).
• La directrice de la communication de la Fondation Prince Albert II de Monaco affirme que la Principauté est très attachée à l’homme au bonnet rouge. Bon. Toutefois, cette estimable personne vient de montrer le bout de l’oreille en proposant plusieurs possibilités pour le bateau : « soit on le garde sur l’eau, soit on le fait visiter au sec ». Choix délicat, car la différence est grande, surtout du point de vue financier et de l’intérêt du public
A moins que l’intérêt de Monaco soit ailleurs, par exemple dans la récupération de la documentation scientifique et produits audiovisuels liés à la vieille carcasse.
Athos
• Image – L’une des dernières photos de la Calypso, encore à flot… et en piteux état.

La Calypso erre toujours dans la brume…

On commence par en avoir marre… Pour ceux qui s’intéressent encore au roman-fleuve du pauvre bateau, voici.
• Aux dernières nouvelles, les restes du vieux dragueur n’iraient pas à Brest comme on l’a cru un moment. Donc exit le Chantier du Guip… (tant mieux pour lui) ; changement de cap, ils iraient à Monaco où la Principauté pourrait être intéressée. Selon le dernier le communiqué de la Fondation Cousteau (Francine), des discussions seraient en cours depuis janvier 2015 (pourquoi si tard ?) affirmant que rien de mauvais n’arrivera à ce bateau. Acceptons en l’augure mais aucune précision n’est donnée sur les délais ou les coûts.
• Le quotidien Nice Matin écrit que le souverain cherche à acquérir l’héritage scientifique et pédagogique de l’œuvre de Cousteau, films, livres, photos… et le navire. Francine Cousteau (seconde épouse) reste donc optimiste, celle-là même qui déclarait en 2010 « Faire naviguer la Calypso en 2011, c’est jouable ». Hum… Porthos

« Il faut couler la Calypso ! » (J-M. Cousteau)

On le sait, le destin de la Calypso est de nouveau dans l’impasse. Escales en a maintes fois parlé. L’affaire a pris, soudainement, de l’ampleur avec le dernier jugement ordonnant au propriétaire (Francine Cousteau, seconde épouse) de vider les lieux (les hangars de Piriou) à Concarneau.
Hier, jeudi 19 mars, RTL lui a consacré un sujet en questionnant Jean-Michel Cousteau (fils du commandant) sur le devenir possible du célèbre bateau. Voici quelques échanges entre Marc Olivier Fogiel et son invité.
– Votre mère avait-elle pensé à la fin possible du bateau ?
– Le souhait de ma mère (Simone, la Bergère) était que, s’il arrivait quelque chose à la Calypso, elle soit rachetée par le prince de Monaco et coulée devant le Rocher.
– C’est votre avis ?
– Oui, c’est ce qu’il faut faire, avec les honneurs, au large de Monaco, devant la maison de ma mère. C’est ce que je pense.
– Mais ne pourriez-vous pas racheter vous-même le bateau et prendre l’initiative de le faire ?
– Je ne suis pas acquéreur, je ne dispose pas des moyens financiers nécessaires sinon, vous pensez bien… C’est, selon moi, la façon la plus digne de rendre hommage à ma mère et à l’extraordinaire équipe constituée par mon père.
– Et sa seconde épouse, Francine ?
– Ah ! Elle a manipulé le commandant, n’a jamais voulu un rapprochement des familles (mon père a eu deux enfants avec elle, mes demi-frères), elle nous a fait des procès… (ici la voix change de ton) c’est une insulte à la mémoire de mon père…
• Commentaire d’Escales : Même si cela n’est pas la solution idéale, ce serait au moins une solution.
P. S.- A noter que Jean-Michel Cousteau prépare, à Santa Barbara (US), une production intitulée « Les secrets de l’Océan ».

Effarant : la Calypso fourguée à l’encan !

Dernière minute – Confirmation de ce que nous disions dans notre dernier billet : il y a du nouveau. Conformément à ce qu’il avait avancé, Pascal Piriou envisage de déclencher, dès lundi 16 mars, une procédure avec saisie-vente du navire qui devrait déboucher sur une vente aux enchères. C’est dans la logique des choses et c’est lamentable… La Calypso vendue à l’encan ! Qui aurait pu imaginer cela ? L’Equipe Cousteau n’en sort pas grandie. On imagine le petit pincement au cœur de tous les inconditionnels du bateau mythique, dont le destin n’est pas scellé pour autant. Quelque chose nous dit que le triste feuilleton va durer encore…

Sommée de déguerpir, la Calypso fait du surplace

Etrave calypso DSC_7544DSCN1552C’était hier, 12 mars, la date ultime à laquelle l’association Equipe Cousteau devait évacuer la Calypso des hangars des Chantiers Piriou de Concarneau ; elle y séjourne depuis 2007.
• Cette date limite est aujourd’hui dépassée. L’association présidée par Francine Cousteau n’ayant pas exécuté les décisions de la cour d’Appel de Rennes, Pascal Piriou est en droit de demander à la justice de vendre la Calypso pour rentrer dans son argent et solder les travaux déjà effectués soit 270 000 € environ.
Seule réaction de l’Equipe Cousteau, un courriel à l’AFP s’annonçant « sereine et confiante sur l’avenir du bateau ». Tout va donc bien Madame la marquise. Voilà qui rassure…
• Il y a tout de même urgence car les arriérés s’accumulent. La preuve : des contacts auraient été pris par l’Equipe Cousteau avec le Chantier du Guip, charpentier de marine bien connu pour son expertise et sa qualité. Son patron Yann Mauffret, se montre plutôt sibyllin : Pour l’instant rien n’est engagé aurait-il simplement indiqué à l’AFP. Traduction : on discute, mais… (1). En revanche, le patron du Guip admet sans peine que la carcasse du bâtiment (c’est tout ce qui en reste) est en bon état et qu’un sauvetage est possible.
• D’aucuns, inconditionnels de la Calypso, font remarquer que le bateau est classé BIP (Bateau d’Intérêt Patrimonial). distinction privée qui, indirectement, signifie qu’il n’est pas classé Monument historique par le ministère de la Culture ; à ce titre il ne peut prétendre à une aucune subvention de l’Etat.
Au final, reste l’éternel préliminaire : où trouver un bon mécène capable d’apurer les comptes et se lancer dans l’aventure. Ils ne courent pas les rues…
Aramis
(1) Il n’est pas impossible qu’il y ait du nouveau dès aujourd’hui.
Images – A gauche : Toujours la même photo : l’étrave de la Calypso émergeant des hangars de Piriou. A droite, Yann Mauffret (en blanc) dans son chantier de Brest. (photos Escales Maritimes)

La Calypso poursuit son chemin de croix

Etrave Calypso 2011 DSCN1529Si l’histoire n’était pas si lamentable, elle inciterait à sourire… Le long feuilleton sur la Calypso n’est pas terminé. Après avoir condamné la Fondation Cousteau (Francine Cousteau) à quitter les hangars de la Société Piriou de Concarneau, avant le 9 février, la Cour d’appel de Rennes vient de lui donner un délai supplémentaire (jusqu’au 12 mars) pour vider les lieux. Il faut reconnaître que les candidats à la reprise ne se bousculent guère et que le passé de l’ex-dragueur de mines n’incite pas à l’audace. Sans parler du contentieux financier entre les deux parties. Le manque à gagner pour Piriou serait de l’ordre de 400 000 € dont 185 000 pour l’un de ses sous-traitants. Une paille…
• D’ailleurs, Piriou n’y va pas par quatre chemins : « Nous ferons fermement valoir tous nos droits dans cette triste affaire, notamment pour nous faire payer des sommes dues et faire retirer le bateau de nos locaux. En l’absence de proposition officielle claire, précise et crédible de la Fondation Cousteau sur l’enlèvement du navire et le règlement de sa dette, nous entamerons, dès le 13 mars, une procédure de saisie-vente du bateau » déclare fermement Pascal Piriou (il doit en avoir jusque-là des tergiversations continues de la Fondation Cousteau).
• Petit rappel – Le navire est arrivé à Concarneau en 2007 et les travaux entrepris ont été stoppés en 2009 ; depuis, il ne s’est rien passé. En dépit des propos de Francine Cousteau qui déclarait en 2010 : faire naviguer la Calypso en 2011, c’est jouable. Comprenne qui pourra…
• En avril 2011, Escales (1) écrivait : que la Calypso déménage, OK, mais pour aller où ?
–  Sur le terre-plein du quai ? Il est plus que douteux que l’administration du port de Concarneau accepte la présence de ce qu’il faut bien appeler une épave, sur ses terres.
– Transporter le navire vers un autre site ? Opération très lourde, complexe, coûteuse (il faudrait le transporter sur une barge !) et peu glorieuse en soi.
Si bien que les mauvaises langues commencent à dire que le mieux serait de déconstruire le bateau et de rechercher l’un de ses sister-ships pour refaire une Calypso bis à l’identique… Ce serait peut-être moins cher.
Toutes les options sont ouvertes. L’histoire du fameux bateau est tellement minable qu’il est inutile de faire des suppositions. Rendez-vous le 13 mars.
Aramis
(1) Qui contestait les propos de Francine.
• Photo Escales Maritimes

Calypso : cherche port d’attache, désespérément

etrave Calypso 2011 *DSCN1528Le lamentable feuilleton de la Calypso est-il sur le point de se terminer ? Possible…
En effet, après des tribulations dont Escales a longuement rendu compte (1), (démêlés juridico-commerciaux entre Piriou et la Fondation Cousteau) la Cour d’appel de Rennes vient d’enjoindre à cette dernière de vider les lieux (les hangars de Piriou à Concarneau ) avant le 9 février prochain. Et vlan !
• Le différend entre l’un et l’autre, porte sur des histoires de gros sous, malfaçons d’un côté et non paiement de factures de l’autre. Il reste au propriétaire (Cousteau) à trouver rapidement (très rapidement) un moyen de se débarrasser du bébé. En d’autres mots, trouver un nouveau port d’attache, pour ce qui reste du bateau incapable de flotter. Ce ne va pas être de la tarte…
• Reste l’impression que la Fondation Cousteau, menée par Francine, seconde épouse du monsieur à bonnet de laine, ne s’est jamais vraiment intéressée au navire préférant exploiter la production du commandant plutôt que valoriser le bâtiment. Ceci étant la version édulcorée des explications circulant dans les médias.
• Quant à savoir où et comment le célèbre bateau poursuivra sa pitoyable carrière, c’est une autre paire de manches…
Bon courage !
Cyrano
(1) Voir nos billets des 27 avril 201313 octobre 201316 octobre 2013.
• Image – La Calypso émergeant du Chantier Piriou en 2010 ; aujourd’hui, elle est au même endroit et dans le même état. (Photo Escales Maritimes).

Attention au boomerang, madame Francine !

La bataille navale entre Francine et Piriou n’est pas encore terminée. En cassant le contrat qui liait l’Equipe Cousteau au chantier Concarnois, (sensés reconstruire la Calypso), le tribunal de Quimper vient d’envoyer la dame dans les cordes ; sans doute pas pour le compte,  mais tout de même… Elle va devoir déménager à ses frais la carcasse du vieux dragueur dans les quatre mois à venir. Faute de quoi, elle se verra appliquer une pénalité de 1 000 € par jour de retard. Une paille.
La patate chaude devrait donc émigrer une fois de plus pour aller du côté d’ailleurs. Mais où ?  Là, on ne sait pas, mais on s’interroge : qui accepterait d’héberger un demi bateau, sans bordage ni moteur, incapable de naviguer en son état actuel ? L’expérience de La Rochelle est dans toutes les mémoires. A moins qu’un terrain vague, dans l’arrière port…
Aramis

Suite et fin d’un micro-tsunami franchouillard

A présent que le soufflé retombe un peu, je me crois autorisé à préciser ma position sur l’affaire la Calypso. Je le fais ici en m’appuyant exclusivement sur des faits avérés.
• Je fais une nette distinction entre le bateau, l’aventure et les hommes.
Pour moi, les vrais acteurs de l’aventure sont ceux dont on ne parle jamais, les marins-plongeurs de la Calypso, les Falco, Dumas, Wesly, Ertaud et bien d’autres… De ceux-là, les médias ne disent rien. C’est bien connu, seul compte le héros. Eh bien, ils ont droit à mon respect. Grâce à leur savoir, leur courage, le monde a entrevu un nouveau continent. C’était nouveau à l’époque.
• Le bateau ; c’est un dragueur de mines ordinaire, modifié, qui lui confère un caractère un peu particulier. Pour le grand public, c’est un mythe. Rien de plus. On adore les mythes… Sa reconstruction (et non rénovation) est en rade chez Piriou depuis belle lurette. Ça ne peut pas durer éternellement.
• Le bonnet rouge ; c’est d’abord un industriel entreprenant dont le passé militaire est controversé, doublé d’un homme d’affaires habile en communication. Il a su tirer la couverture à lui et diffuser ses films dans le monde entier, sans en partager grand chose. Il s’est tellement bien débrouillé  que son équipe (voir plus haut), et son propre fils Jean-Michel, n’en ont tiré aucun profit ; tout est tombé dans la poche de Francine.
Elégant, non ? Sur le plan humain, on est en droit de lui mesurer son estime.
Cela dit, certains voient en lui un précurseur de l’écologie et un grand connaisseur de la vie marine. Possible… et même – allons-y –  probable.
Voilà ce qui est. Sans passion. Je pense que c’est clair.
Pour le reste, je ne vois aucune raison d’empêcher ceux qui le souhaitent de récupérer le bateau, sans gaspillage des deniers publics, bien sûr, (souscription par exemple) …
M. D.


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