Le lieu n’est pas tout à fait maritime (Montpellier), mais l’ambiance, elle, le sera forcément. Force 7 à 8 annoncée.
Jean-Marie Quiesse, auteur compositeur de talent, y convoque prochainement les personnages de Mac Orlan, Caussimon, Debronckart, Aragon et les siens propres. Un grand souffle venu du large, charriant les baleiniers de la Doub’ de rhum, Tess, La fille de Londres, et la Murielle, chanson des Terre-Neuvas. Rien que des destins, tristes ou heureux, emportés par la nostalgie des coups de chien et les triomphes du retour. Au Navy bar, à Adélaïde, ou sur le quai Gueydon… Et si ça sent la morue, le goudron, le tafia de contrebande, qu’importe, Johnny Palmer et Fanny de Laninon, s’en foutent, ils chantent, ivres du souvenir d’un monde onirique, aujourd’hui disparu.
Si j’écris ceci, c’est que j’ai sous les yeux – et dans les oreilles – le dernier album de Jean-Marie intitulé Rumeurs des docks/prénoms de femmes. Tout un programme…
• Et puis, notre homme a aussi un complice, Maurice Jacob, plus terrien certes, mais qui célèbre de son côté quelques géants de la vraie chanson à texte, Brassens, Brel, Trenet, Prévert… Un choix éclatant servi par un interprète sensible et respectueux. J’aime…
• Un (bon) répertoire, deux copains, du talent : trois bonnes raisons d’aller les applaudir !
• Montpellier, vendredi 28 juin et samedi 29, Théâtre Pierre Tabard (rue Ferdinand Fabre). Rens. 04 99 62 83 13.
Aramis
Avant l’invention du CD, et cassettes, sur bande de magnétophone, les chansons de Jean Marie nous accompagnaient autour du monde à la voile que nous avions effectué en toute modestie dans les années 60. Fortes comme la mer, elles ne peuvent que devenir des « classiques » !